Fellation et Cunnilingus : Attention ! Des risques de cancer ou de contracter une IST existent ?
Par le Pr. Serigne Samba Ndiaye
Enseignant Chercheur Phytothérapeute
Libellé des Questions / Réponses
Bonjour Professeur. On entend beaucoup parler de fellation et de cunnilingus, pouvez-vous nous expliquer ces deux termes ?
Bonjour. En effet la fellation encore appelée pipe qui consiste à stimuler le pénis à l’aide de la langue, des lèvres ou de la bouche de la partenaire. Et lorsque ce pénis fait des va-et-vient dans la bouche on parle d’irrumation ou fellation passive. Précisons que les sensations de la fellation peuvent être amplifiées en masturbant la verge en même temps, ou en caressant les testicules.
Le cunnilingus est l’équivalent féminin de la fellation. Il consiste en une stimulation de la vulve ou du clitoris à l’aide de la langue, des lèvres ou de la bouche du partenaire. Notons que la fellation ou le cunnilingus bien pratiqués peut conduire le ou la partenaire à l’orgasme.
Bonjour Professeur. Existe-t-il des risques de contaminer des IST pendant la fellation ou le cunnilingus ?
Bonjour. C’est évident. Bien que le risque ne soit pas aussi élevé que pour un rapport vaginal, il existe. Et il est nécessaire de préciser que vous pouvez attraper des IST comme le sida, mais aussi la syphilis, l’herpès, les chlamydiae, les gonorrhées, et plusieurs types d’hépatites comme l’hépatite B et C.
Ces risques de transmission d’IST sont plus importants S’il y a des lésions au niveau des lèvres ou à l’intérieur de la bouche. Notons aussi qu’une bonne hygiène bucco-dentaire est donc recommandée, mais se laver les dents peu de temps avant la fellation peut faire saigner les gencives, et donner un effet contraire à celui recherché.
Bonjour Professeur. Dans quel cas la fellation peut être une voie de transmission virus du sida ?
Bonjour. Vous savez que la fellation entraîne un contact entre liquides corporels (le liquide pré-éjaculatoire et le sperme) et les muqueuses (gland du sexe de l’homme, intérieur de la bouche). Le sperme d’une personne atteinte peut contenir une concentration plus ou moins importante de virus. Il faut donc éviter d’en avoir dans la bouche. Dans pareille situation, cette pratique peut être un mode de transmission du virus du sida surtout s’il existe une lésion buccale pouvant saigner. Ce cas est souvent noté chez les personnes souffrant d’ulcérations, d’aphtes ou qui ont une gencive fragile saignant lors d’un brossage trop énergique.
C’est le même risque lors du cunnilingus dans le cas où il y a saignement au niveau de la langue.
Bonjour Professeur. Moi je mon partenaire s’est frotté à moi jusqu’à éjaculer mais on portait des vêtements. Ya-il risque de contaminer une IST, le Sida par exemple ?
Bonjour. Pour ce qui concerne la transsudation des sécrétions sexuelles à travers les sous-vêtements, elle est effectivement possible. Mais personne ne peut dire si elle est suffisante pour provoquer une infection par le HIV. Seulement, pour des maladies sexuellement transmissibles très contagieuses, comme les papillomavirus, cela est probable.
Néanmoins, il pourrait y avoir un risque de transmission du virus HIV si des sécrétions vaginales infectées sont mises en contact avec une lésion du pénis qui saignerait. Inversement, il pourrait y avoir un risque de transmission du HIV si du sperme ou du liquide spermatique se dépose sur la muqueuse génitale de la femme.
Bonjour Professeur. Moi j’ai avalé le sperme de mon partenaire lors de la fellation. Est-ce possible que cela puisse être une source de contamination par le VIH ?
Bonjour. En effet, ce que l’on peut avancer c’est qu’il peut y avoir un risque de transmission s’il existe une lésion pouvant saigner au niveau du tube digestif, et probablement surtout au niveau de sa partie haute (œsophage, estomac). Et, le risque serait d’autant plus grand qu’il existe une œsophagite, une gastrite ou un ulcère.
Bonjour Professeur. Est que la fellation peut causer une maladie comme le cancer, et comment ?
Bonjour. En tout cas, c’est ce que conclut C’est ce que conclut l’étude américaine de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins (Maryland). Elle démontre que certaines tumeurs cancéreuses de la gorge seraient liées au papillomavirus humain, le même virus responsable des cancers du col de l’utérus. Et comme les relations bucco-génitales avec de multiples partenaires deviennent de plus en plus fréquentes, le nombre de cancers aussi.
Seulement, les différentes études analysées révèlent que le pronostic de survie est meilleur pour un cancer de la cavité buccale résultant d’une infection de papillomavirus que ceux provoqués par le tabac et l’alcool.
Bonjour Professeur, pouvez-vous nous donnez u remède efficaces contre les infections de la gorge ou même le cancer de la gorge ?
Bonjour. Pour les infections de la gorge vous pouvez vous gargariser la bouche avec une décoction de graines de « neb neb ».
Et pour le cancer de la gorge, vous pouvez, si le mal est à son début, se rincer la bouche et se gargariser avec une eau dans laquelle ont séjourné un certain nombre d’écorces de Detarium senegalensis (ditax) ou bien délayer dans l’eau de tendres feuilles effeuillées d’un très jeune néré (Parkia biglobosa ou uul en wolof) et un morceau de viande rouge pulvérisé. Se frotter la langue avec la patte obtenue. Enduire la gorge et les tempes du même produit.